Rossignol ferme l’usine Dynastar à Sallanches
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Dernière mise à jour : il y a 4 jours
En difficulté dans un contexte économique international très instable, le groupe Rossignol a décidé de fermer son usine de skis de Sallanches (Haute-Savoie) au pied du Mont-Blanc. 57 salariés se retrouvent sur la touche.

Elle était la seule usine en France à fabriquer encore des skis. C’est fini. Dans un
communiqué publié le 8 avril, le groupe Rossignol annonce la fermeture du site Dynastar
à Sallanches, mettant un terme à 62 ans d’innovations au pied du massif du Mont-Blanc. Ce site
historique, qui emploie actuellement 57 salariés en CDI et réalise un chiffre d’affaires de
14,6 M€, a déjà fait l’objet d'une dizaine de plans sociaux depuis 2006. Les derniers en date remontent à fin 2020 (61 emplois supprimés) et 2024 (9 suppressions de postes), faute de rentabilité. En cause, « les coûts de production élevés liés à une hausse de l’énergie et des matières premières, une productivité qui décroit et un bassin d’emploi concurrentiel », explique la direction. Fin 2024, dans une ultime tentative, le groupe y avait recentré la production de skis à forte valeur ajoutée,
dont le fameux ski recyclable Essential. En vain. Sur les trois derniers exercices, le site de
Sallanches aurait subi des pertes industrielles cumulées de 2,1 millions d’euros.
Rossignol, qui veut sécuriser sa compétitivité, a présenté, mardi, un projet global de
consolidation de la production aux délégués du personnel. Ainsi, la fabrication de certains skis
haut de gamme (10 000 paires) sera transférée dans l'atelier course au siège du groupe à Saint-Jean-de-Moirans en Isère, qui bénéficiera d’investissements à hauteur de 1,5 M€ pour renforcer la capacité de production et créer une dizaine de postes supplémentaires. Le reste de la fabrication, elle, sera réaffectée sur le site d’Artès, en Espagne.
Pour rappel, le groupe Rossignol, détenu majoritairement par le fonds norvégien Altor
(77 %) et IDG Capital en Chine (20 %), affiche un chiffre d’affaires de 372 M€ au 31 mars 2024 (contre 401 M€ un an plus tôt) avec 1 300 collaborateurs, dont 600 en France.
Du fait de la conjoncture économique défavorable, « le cap des 500 M€ de CA annoncé dans le cadre de son plan Ascension 2026 est reporté de trois ans », selon une source proche du dossier. Pour cet exercice, le groupe prévoit déjà une « baisse sensible ». // Patricia Rey
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